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Limiter l’impact des pistes cyclables sur le foncier agricole

Les accès aux parcelles de François-Xavier Hupin, agriculteur à Démouville, ont été agrandis et faciliteront également les croisements ou arrêts d’urgence.

Dans le Calvados, la communauté urbaine Caen La Mer a associé la profession agricole en amont des aménagements cyclables.

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« Grâce à la concertation, les aménagements cyclables réalisés ne consomment pas de foncier, assurent l’accessibilité à nos parcelles et la sécurité de tous », apprécie François-Xavier Hupin. Le secrétaire général adjoint de Jeunes Agriculteurs (JA) exploite 135 hectares en grandes cultures et maraîchage en périphérie de Caen (Calvados). Autour de son siège d’exploitation à Démouville, plusieurs accès à ses terres ont été modifiés en 2024. Le projet initial présenté il y a une dizaine d’années le long de la départementale entre Démouville et Cuverville prévoyait une double voie pour les vélos d’un côté de la route. « L’emprise sur les champs aurait été d’au moins deux mètres de largeur, note François-Xavier Hupin. À la suite du refus d’un propriétaire, l’aménagement a été reporté. Puis il a été réalisé sur la propriété départementale de chaque côté de la chaussée. »

Crainte d’incivilités

Pendant les six premiers mois de l’année 2024, les échanges coordonnés par la communauté urbaine de Caen la Mer ont permis d’ajuster les entrées. « Nous avons proposé des accès aux parcelles de vingt mètres de longueur, lesquels faciliteront le croisement ou le stationnement d’autres véhicules », précise l’agriculteur. Autre objet de discussion, les noues (1) prévues qui auraient nécessité une emprise foncière ont été remplacées par des tranchées drainantes.

François-Xavier Hupin est aussi concerné par la rénovation d’un ancien chemin rural entre Démouville et Sannerville. Gêné pour accéder aux parcelles par une surélévation de 40 à 60 cm, le jeune agriculteur indique que des aménagements en terre devraient permettre de les remodeler. Il craint toutefois un accroissement des incivilités avec la fréquentation accrue du chemin et milite pour l’installation de panneaux indiquant l’obligation de tenir son chien en laisse. Il rappelle l’importance d’interpeller le dispositif départemental, le Copa circulation (lire l'encadré) et conseille de « se manifester en amont des travaux afin que les passages d’engins et les accès aux parcelles soient bien pris en compte ».

(1) Fossés peu profonds, larges et végétalisés.

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